Passeurs de cultures

Se frayer un chemin dans un quartier, un monde, une époque ;
c’est traverser le miroir personnel de son imaginaire.
Les “Passeurs de cultures” viennent raconter leurs histoires
dans un lieu emblématique, un faubourg populaire, un quartier ou un musée de la ville…

Sajad

Sajad de Téhéran

Je suis décorateur, comptable, maître-nageur et pendant quelques heures passeur de cultures, qui a déposé une demande d’asile à Paris.
Je n’ai jamais eu de problèmes à cause de ma nationalité : il y a beaucoup d’Iraniens à Paris, surtout rive gauche dans le 15eme. Je pense que mon intégration a été plus simple que celle d’Usbek des Lettres Persanes il y a 300 ans.

Priscilia au Musée d’art moderne de Paris

Je suis membre de l’association Bastina, qui permet à des personnes réfugiées de s’intégrer à la société française, pour apprendre et pour montrer de quoi elles sont capables, pour échanger aussi leurs expériences.

 

Priscilia

Krotoume au Musée de l’histoire de l’Immigration
Journée Mondiale des Réfugiés 20 Juin 2022

Fatime au Musée de l’histoire de l’Immigration
Journée Mondiale des Réfugiés 20 Juin 2022

Yasser

Yasser à La Chapelle

« Nog kosa  koy di, ama masaraa kimayi, Yasser aboryi Soudanai menlo aaryi. kendi kana masrak mbo, gilanko koy uijim kari. amen na go. Kirima di tukan oijm midiran ».

Je suis de culture Massalit, une langue pratiquée par 243 000 locuteurs au Darfour à l’ouest du Soudan. Je suis né en 1992 dans le petit village de Makada à l’Ouest de la ville de El-Geneina. A l’époque on cultivait les arachides, on avait des moutons. En 2003 la guerre a commencé. On a été attaqué par les milices arabes des « Janjaweed ». Ce n’était pas une armée régulière mais elle obéissait aux ordres du Président Bachir. Quand je suis arrivé à Paris, après un long et difficile voyage, c’était à La Chapelle !

Modestine à Goncourt

Tissez la solidarité dans le quartier Goncourt Paris Xe
avec le Musée d’art moderne de Paris, l’Université Paris Descartes et Emmaüs

Leila

Leila, je suis Iranienne

J’ai rejoins le groupe thématique sur la Mode à La Goutte d’Or dans le cadre de la formation Migrantour.
Le projet avec le Musée de l’Histoire de l’Immigration m’a permis de voir autrement la mode et la création. Je faisais partie des personnes qui avaient une vision ingrate de ce quartier parisien mais depuis que je le fréquente pour y effectuer des enquêtes et recherches, ce quartier m’a permis de découvrir une grande diversité culturelle.

Siby du Petit Mali

Je suis étudiant chercheur  sur les questions de développement des territoires locaux. La formation Migrantour m’a permis de connaître davantage l’histoire de l’immigration en métropole, elle appréhende aussi les formes d’injustice sur les migrants en valorisant les ressources patrimoniales, en repérant les divers sites sur le territoire francilien, en créant communication et échanges entre passeurs de cultures. Pour moi, cette formation est une clef de voûte afin de pouvoir mieux canaliser les différents parcours historiques des migrants en tant que patrimoine vivant pour l’humanité.
En dehors de toute volonté d’instrumentalisation, elle est déterminante pour briser la timidité des passeurs de cultures eux-mêmes et enfin, combattre les clichés néfastes à l’encontre des migrants.
Association des Jeunes originaires de Marena Diombougou en France

Petit Mali

Mame au MAM

Exposition « The Power of my Hands »
Les artistes africaines contemporaines
Musée d’art moderne de Paris

Nouzha

Nouzha de Cergy

Je suis d’origine marocaine, habitante de ce quartier depuis 2014. Autrefois, j’habitais la ville de Soisy sous Montmorency dans le Val d’Oise où j’ai vécu avec mon fils et mon mari. Le thème de la balade est autour de la notion d’entreprendre.
A cette idée on associe parfois une nouvelle vie, un nouveau départ : entreprendre un projet familial et au sens strict un projet professionnel ou commercial mais on peut aussi attribuer aux acteurs sociaux cette notion d’entreprise, tant leurs capacités à mobiliser les habitants et s’adapter au terrain requièrent une énergie de tous les instants.

Madina la Dionysienne

« Je rêvais Grand à Saint Denis » revisite l’Histoire des migrations dionysiennes, à travers l’imaginaire du départ : l’envie d’ailleurs, des rêves et des aspirations qu’il suscite….

Ameth à La Goutte d’Or

On ne présente plus « Fashion Mix » à La Goutte d’Or à Paris XVIIIe
avec le Musée de l’histoire de l’Immigration

Mon nom est Tamara

Je suis Croate née à Zagreb, j’habite à Paris depuis plusieurs années maintenant. Il semblerait que le rythme de Paris (ville plus grande que Zagreb) puis la multitude des expériences offertes quotidiennement recommandent des pas accélérés. Toujours autant amoureuse de Paris, de la culture française et francophone, si je pouvais je serais habitante de Paris et de ma ville natale (ou une autre…)
Paris est comme une femme fatale, magnifique mais difficile a approcher. Mon amour ne diminue pas, devient juste plus nuancé et consciente que cette ville peut être aussi sans pitié. Sans doutes, je considère la France comme mon deuxième pays avec lequel je noue des liens indirectement depuis mon enfance, en le fréquentant d’abord comme étudiante puis en vivant ici depuis des années.

TAM
Jacob

Jacob au Musée du Quai Branly

Une balade comme une quête de sens, dans ce haut lieu des Arts Premiers. Témoins du passé complexe des coutumes et rituels kanak, qu’en reste t-il aujourd’hui ?!
Que représente pour moi – Kanak de maintenant – ces objets de ma culture exposés dans un musée ? Pourquoi et comment sont-ils devenus désuets, et ou objets d’exposition ? Pourquoi à t’on perdu de leurs usages et peut être aussi de leurs symboliques…
Que s’est il passé ?!

Houlaïmatu de Fontenay sous Bois

Journaliste de Guinée Conakry, je suis arrivée dans le Val de Marne à Choisy le Roi il y a trois ans.
A Fontenay, la ville est depuis longtemps le point de chute de nombreux exils ; hier en provenance d’Amérique Latine, aujourd’hui du Proche Orient ou d’Afrique Sub-saharienne… Suivons le fil des témoignages urbains et vivants de cette chronique communale où de nouvelles solidarités s’établissent.
La balade révèle la richesse culturelle, sociale et économique des migrations dans les villes du Val de Marne en l’illustrant doublement : à travers des parcours urbains patrimoniaux et des parcours de vie personnels qui s’entrecroisent.

Houlaïmatu
Anna

Anna de Genova

Je suis née à Genova de parents italiens. En retraite anticipée, après une carrière à Paris dans des Sociétés internationales, je participe au projet « Passeur de cultures ». Ce qui m’a permis de suivre des cours vraiment passionnants à l’Université, d’apprendre énormément sur les migrations, l’exil et sur les différentes communautés. Auparavant, je n’avais pas la possibilité de connaître ce monde que nous percevons si mal via les médias, qui détournent souvent la vérité. Nous essayons d’organiser une médiation qui puisse faire connaître aujourd’hui ce que représente le monde de l’exil et de ses acteurs.

Je suis Rajesh

Je suis arrivé en France en 2010 et je suis d’origine indienne. A mon arrivée en France, j’ai pris des cours de Français pendant 6 mois. Entre temps, j’ai visité Paris, ses musées, et les lieux touristiques de la ville.
Je suis originaire du Tamil Nadu, un état du sud de l’Inde; plus précisément de la ville de Pondichéry, une ancienne colonie française. Elle compte un peu plus de 6 500 français. La colonisation a eu un impact important sur la configuration de la ville, comme le témoigne l’architecture qui renvoie au style de villes françaises, ou encore les noms des rues. Beaucoup de personnes parlent encore un peu Français. Pondichéry est le lieu de la “French culture”, selon l’expression locale. C’est aussi une ville très calme, située en bord de mer.
Je souhaite maintenant partager la culture indienne avec les Français.

Rajesh
Tuan

Je suis Tuan Anh

Je viens du Vietnam. Je suis né quand la guerre s’est terminé mais sa douleur reste vive dans chaque cœur du peuple vietnamien. Pour la nouvelle génération comme moi, on a toujours plein de questions sur le destin des Vietnamiens qui ont quitté le pays après 1975 : comment ils vivent à l’étranger sans rien connaitre la culture indigène ou comment peuvent ils s’intégrer à la société étrangère… J’aime bien mieux connaitre la réponse quand je pars en France pour faire mes études.
Depuis mon arrivé, »Chinatown » devient mon quartier préféré de Paris. Intéressé par les thèmes liées à l’histoire et à l’immigration, j’ai intégré la formation de passeur de cultures de Migrantour. Grâce à ce projet en collaboration avec le Musée de l’histoire de l’immigration, je peux maintenant répondre à mes questions. Aujourd’hui, je participe à la transmission en commentant la balade du quartier asiatique le plus connu de Paris – le 13e arrondissement -.

Ahmedou Cheikh le Mauritanien
Je rêvais Grand

Balade Tissez la solidarité Paris Xe avec l’Université Paris Descartes et Emmaüs
« Faut acheter son voisin avant sa maison ! »

Brice

Brice du Bénin, j’habite à La Courneuve

Arrivé en France depuis peu, j’avais pour soucis d’en apprendre sur ce pays et plus spécifiquement sur la ville où je vis, tout en faisant des rencontres et en tissant des liens avec les habitants. C’est pourquoi j’ai intégré la formation de Passeur de cultures du programme Migrantour. Si, au premier abord, ce quartier particulier de La Courneuve ne m’a pas paru très accueillant, en m’y intéressant plus amplement, j’ai pu découvrir, à travers mes rencontres, à quel point il était chaleureux et débordait de solidarité. Aujourd’hui, j’ai pour désir de vous montrer l’évolution de ma pensée en vous faisant découvrir une facette de ce quartier que vous ignorez : par la narration de leurs histoires, leurs combats, leurs joies et leurs peines, les habitants des 4000 vous invitent à déambuler à travers l’espace et le temps dans ce quartier joyeusement à bras ouverts !

Je m’appelle Brigitte de Vauréal

Originaire de la République Démocratique du Congo, j’habite dans le quartier Longues Terres à Vauréal près de Cergy.
Je suis passeuse de culture et aide médico-psychologique, j’accompagne les personnes en situation de handicap dans une association. J’ai suivi une formation de médiatrice culturelle avec les étudiants de l’Université Cergy Pontoise, en vue de participer à la construction de la balade « Vauréal Ville conviviale ».
C’est important pour les jeunes de connaître l’histoire de l’environnement dans lequel ils vivent ; ça fait naître l’amour et la passion pour leur espace de vie.

Ali Nourin devant ses dessins Cergy